
Magnificat !
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.
La Misericorde
La folie d'esperer
Thérèse nous montre comment remplacer la religion de la peur par la religion de l'Amour. La méditation de Thérèse sur l’Évangile montre un Dieu proches des pauvres, des petits, des simples, d'où sa petite voie.
Le Dieu tout-puissant se dévoile dans la faiblesse d'un enfant à la crèche. Il devient petit, vulnérable et pauvre jusqu'à mourir sur une croix dans un dénuement total et ressuscité dans la gloire le troisième jour.
Nous savons tous que nous vivons dans un monde où la souffrance, la violence, la mort (...) est quotidienne; tandis que sur la petite voie de Thérèse plus on avance sur cette voie plus l'espérance, la joie et la confiance grandie.
Cette petite voie nous entraîne à chanter les les Miséricordes du Seigneur. Ce qu'elle a à vivre aujourd'hui, Dieu lui donne la grâce de le vivre, comme Il le fait aussi pour nous, sans que nous ayons à nous inquiéter du lendemain. Charles Péguy disait que l'espérance est la foi que Dieu aime le mieux. Pour Thérèse, l'espérance est toujours de l'Amour en acte. C'est un tourbillon de vie qui lui insuffle une confiance inébranlable. C'est aussi un feu purifiant, un chemin de joie, une fête de la Miséricorde divine, un grand désir du ciel.

Son espérance est captivée par son grand désir du Ciel. Sa souffrance sera immense lorsque l'objet de son espérance, le Ciel, lui
sera enlevé durant les derniers mois de sa vie (la nuit spirituelle).
Sur le chemin de conversion qui nous conduit à Dieu (y compris pour Thérèse), plus nous avançons plus nous nous sentons étranger sur la terre, car tout notre être se tourne, petit à petit, vers Dieu et pour ne plus voir les charmes du monde.
Thérèse espère en l'Amour qui épouse sa fragilité. C'est sa folie à elle. Devant les actions inimitables des saints, elle oppose sa
faiblesse. Elle peut être sainte tout en restant petite.
Sur cette petite voie,Thérèse nous montre que de s'inquiéter ne sert à rien, car elle sait que Dieu veille sur elle.
Sa foi se vit dans l'instant présent, où elle confie tout à la Miséricorde Divine.
En ces temps de désarroi amoureux, du jetable après usage, du matérialisme, où tout se consomme dans la confusion il nous reste cette folie de Thérèse: espérer contre toute espérance.
Elle nous invite à une longue patience dans les épreuves, à reprendre le dur labeur de la confiance, par ce que Dieu n’est que
Fidélité et Miséricorde.
